samedi 25 janvier 2014

La dépendance au poker pour le cerveau


Nous rappelons qu'un joueur pathologique est un joueur dépendant sans pour autant qu'il y ai de drogue, malgré les conséquences négatives ou le désir d'arrêter. Tout joueur pathologique est touché sur une partie du cerveau : le système limbique.

C’est l’aire tegmentale ventrale qui reçoit différents messages qui la renseigne sur le niveau de satisfaction lors de contacts sociaux ou sexuels. Ces renseignements sont transmis par la suite au noyau accumbens, situés plus en avant qui intervient dans l’activation motrice, puis, s’activent plusieurs aires du cerveau : le cortex préfrontal qui intervient dans la focalisation de l’attention, le septum, l’hippocampe (impliqué dans la formation de la mémoire à long terme) et l’amygdale (impliquée dans l'agressivité et la peur).


Ce passage forme un circuit qui permet au cerveau de repérer toutes les actions jugées agréables, puis de le renseigner en envoyant des signaux positifs. C'est ce que l'on appelle le circuit de la récompense. Ce circuit a besoin de messagers chimiques, en l'occurrence la dopamine. Elle est le neuromédiateur du plaisir et de la récompense. Le cerveau en libère chaque fois qu'une expérience est bénéfique. Elle est habituellement très utilisée pour l’apprentissage de ce qui est bon ou mauvais pour l'organisme.



Mais ce circuit peut aussi s'emballer. Dans ce cas, les joueurs pathologiques, ici les joueurs de poker, sont incités à jouer de plus en plus pour provoquer davantage de satisfaction. Le jeu devient alors un besoin compulsif dû à un dérèglement du circuit qui régule les pulsions de l'individu. L’individu perd alors le contrôle de soi-même et veut à tout prix jouer une fois de plus.


Pour illustrer ce phénomène, deux neurologues américains des années 50, Olds et Milner, on fait des tests sur des rats. Après avoir placé des microélectrodes stimulatrices dans la zone de l’aire tegmentale ventrale du cerveau de plusieurs rats de laboratoires, ils ont installé un levier commandant la délivrance d’une décharge électrique par la microélectrode.




Ils ont constaté qu'une fois que les rats ont compris le système, ils appuient de plus en plus sur le levier afin de se stimuler et parfois, délivraient même jusqu’à 100 chocs par minute. Ce plaisir devient tellement important que certaines rates abandonnent leur portée et que certains rats en mourraient à cause d'un choc trop violent ou du fait qu'ils oubliaient de se nourrir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire