Nous rappelons qu'un joueur
pathologique est un joueur dépendant sans pour autant qu'il y ai de
drogue, malgré les conséquences négatives ou le désir d'arrêter.
Tout joueur pathologique est touché sur une partie du cerveau : le
système limbique.
C’est l’aire tegmentale ventrale
qui reçoit différents messages qui la renseigne sur le niveau de
satisfaction lors de contacts sociaux ou sexuels. Ces renseignements
sont transmis par la suite au noyau accumbens, situés plus en avant
qui intervient dans l’activation motrice, puis, s’activent
plusieurs aires du cerveau : le cortex préfrontal qui
intervient dans la focalisation de l’attention, le septum,
l’hippocampe (impliqué dans la formation de la mémoire à long
terme) et l’amygdale (impliquée dans l'agressivité et la peur).
Ce passage forme un circuit qui
permet au cerveau de repérer toutes les actions jugées agréables,
puis de le renseigner en envoyant des signaux positifs. C'est ce que
l'on appelle le circuit de la récompense. Ce circuit a besoin de
messagers chimiques, en l'occurrence la dopamine. Elle est le
neuromédiateur du plaisir et de la récompense. Le cerveau en libère
chaque fois qu'une expérience est bénéfique. Elle est
habituellement très utilisée pour l’apprentissage de ce qui est
bon ou mauvais pour l'organisme.
Mais ce circuit peut
aussi s'emballer. Dans ce cas, les joueurs pathologiques, ici les
joueurs de poker, sont incités à jouer de plus en plus pour
provoquer davantage de satisfaction. Le jeu devient alors un besoin
compulsif dû à un dérèglement du circuit qui régule les pulsions
de l'individu. L’individu perd alors le contrôle de soi-même et veut
à tout prix jouer une fois de plus.
Pour illustrer ce
phénomène, deux neurologues américains des années 50, Olds et
Milner, on fait des tests sur des rats. Après avoir placé des
microélectrodes stimulatrices dans la zone de l’aire tegmentale
ventrale du cerveau de plusieurs rats de laboratoires, ils ont
installé un levier commandant la délivrance d’une décharge
électrique par la microélectrode.
Ils ont constaté qu'une fois que les
rats ont compris le système, ils appuient de plus en plus sur le levier afin de se stimuler et parfois, délivraient
même jusqu’à 100 chocs par minute. Ce plaisir devient tellement
important que certaines rates abandonnent leur portée et que
certains rats en mourraient à cause d'un choc trop violent ou du fait qu'ils oubliaient de se nourrir.
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